La sucrerie de Corbeilles réduit ses consommations énergétiques de 26 % sur un an

« Les investissements structurants de Cristal Union et l’engagement quotidien des équipes de Corbeilles-en-Gâtinais (Loiret) ont permis d’atteindre ce niveau d’excellence industrielle et de responsabilité environnementale : une baisse de 26 % des consommations énergétiques de la sucrerie, soit l’équivalent de la consommation énergétique totale annuelle d’une ville de 1 500 habitants », déclare Maxime Cassel, directeur de la sucrerie de Corbeilles-en-Gâtinais.

« En trois mots, la coopérative vise ainsi la performance, des économies et l’autonomie, pour in fine, toujours mieux rémunérer la betterave auprès des producteurs. »

12 000 tonnes de betteraves transformées par jour

Parmi les transformations lancées il y a deux ans, « un réseau d’échangeurs thermiques permet désormais de récupérer les calories résiduelles de la sucrerie et d’économiser 15 à 20 tonnes de vapeur d’eau par heure. Deux nouvelles caisses d’évaporation haute performance plus économes en énergie ont également été installées pour concentrer les jus sucrés. La vapeur basse pression est recomprimée grâce à l’effet Venturi et réinjectée dans le circuit, créant ainsi une boucle de valorisation énergétique quasi-infinie. L’ensemble du schéma thermique de l’atelier d’évaporation a ainsi été repensé pour maximiser l’efficacité énergétique », détaille la coopérative.

« Ce programme d’investissement de 12 millions d’euros, soutenu à hauteur de 3 millions par l’Ademe et les Certificats d’Économie d’Énergie, a permis d’accroître les capacités de production du site : 12 000 tonnes de betteraves transformées par jour contre 11 000 précédemment. » La sucrerie de Corbeilles a notamment récupéré une partie des betteraves des anciens producteurs de la sucrerie de Souppes-sur-Loing, dont la fermeture a été annoncée en janvier dernier.

Cristal Union prévoit aussi « l’installation, cette année, d’une cristallisation de troisième jet, capable de cristalliser les sirops les moins purs et donc de maximiser la production de sucre. Cela permet de produire 15 % de sucre supplémentaire à partir de la même quantité de betteraves lorsque le sucre est très demandé sur les marchés. » « L’idée reste de se diversifier et d’offrir une flexibilité stratégique au groupe, pour mener des arbitrages de production entre le sucre et l’alcool, en fonction des marchés et de la demande, pour voir plus sereinement l’avenir », précise Maxime Cassel.

Un site complètement autonome en eau

« Depuis 2 ans, le site de Corbeilles ne prélève plus d’eau en milieu naturel. Le site utilise exclusivement l’eau extraite des betteraves sucrières pour son fonctionnement ! En outre, en 2025, 650 000 m³ d'eau excédentaire ont permis d’irriguer les cultures environnantes et ce potentiel pourra être renforcé par la reprise des bassins et du réseau d’irrigation de la sucrerie de Souppes-sur-Loing. »

Pour poursuivre cette trajectoire vertueuse, la coopérative compte plusieurs projets structurants en cours. Elle a notamment signé un contrat en 2023 avec EDF Renouvelables, qui prévoit « l’installation en 2027 de 8 hectares de panneaux photovoltaïques flottants sur les bassins de la sucrerie afin d’auto-produire 16 GWh d’électricité par an. Un projet de sécheur vapeur de pulpes — comme il en existe à Sainte-Emilie et à Nangis – est également à l’étude pour réduire d’encore 35 % la consommation énergétique totale du site ».